Le Deep Web et le Dark Web
Le Deep Web :
Nous avions déjà abordé un peu les notions de Web, Deep Web et Dark Web précédemment dans l'article concernant le futur d'Internet. Nous allons essayer ici d'approfondir un peu le sujet, en commençant par le Deep Web. Ce que l'on appelle "Deep Web" correspond à tout les sites web qui ne sont pas référencés ainsi que les pages n'étant pas indexées par les moteurs de recherches dits généralistes , ce terme "moteur de recherche" est a ne pas à confondre avec les navigateurs tels que Google Chrome ou Mozilla Firefox, un moteur de recherche est une application web, pas un logiciel comme les navigateurs, quelques moteurs de recherche : Google, Yahoo!, Duckduckgo (souvent décrit comme le plus "libre" des moteurs de recherches) ou même Lycos (pour l'ancienne génération) sont des moteurs de recherche. Cela signifie donc que lorsque l'on va effectué une recherche sur un moteur de recherche, une page qui est dans le Deep Web n'apparaîtra tout simplement pas. Mais cela ne signifie nullement l'illégalité, lorsque l'on achète un billet pour prendre le train ou lorsque l'on consulte sa messagerie, on est techniquement dans le Deep Web puisque l'on est sur des pages que l'on ne peut pas trouver avec une simple recherche. Il peut y avoir de nombreuses raisons expliquant la non-indexation d'une page, lorsque le site nécessite une authentification pour y accéder, lorsque la page nécessite de remplir un formulaire pour s'y rendre, lorsque la page possède un langage JavaScript qui n'est pas ou mal compris par les robots d'indexation, ou tout simplement parce-que le propriétaire ne veut pas que sa page soit indexée. Dans le Deep Web se trouve aussi l'Internet des objets, celui-ci comprend en fait des objets qui sont connecté au réseau et auxquels on peut accéder (webcams mal protégées, caméras publiques ou privées, smartphone, entre autres), il existe des moteurs de recherche permettant d'accéder à l'Internet des objets et le plus connus est certainement Shodan.io. En outre, Google Scholar est un moteur de recherche permettant d'accéder aux données universitaires contenues dans le Deep Web. Pour conclure, on utilise souvent la figure de l'Iceberg pour représenter le Web, le Deep Web étant la partie immergée de l'Iceberg, en effet on estime qu'entre 75 et 95% du contenu total disponible sur Internet est dans le Deep Web.
Le Dark Web :
Tout de suite, avec le mot "Dark" qui est présent, un ton plus sombre d'installe. Et pourtant, il n'y a pas que du mauvais dans le Dark Web, même s'il y en a bien évidemment, et le mot "Dark" ne signifiait pas au départ le côté sombre pour désigner l'illégalité mais pour désigner l'anonymat qu'il était possible d'acquérir en naviguant sur celui-ci. Le DarkWeb est une partie du Deep Web, il regroupe lui aussi des pages Web qui ne sont pas indexées, la différence c'est que pour accéder au Dark Web, il faut utiliser des Darknets, c'est-à-dire des logiciels comparables à des navigateurs tout à fait classiques mais qui permettent en fait de créer des réseaux parallèles fonctionnant sur le principe du peer-to-peer, ou du friend-to-friend (pour un anonymat et une sécurité accrue), bien souvent ils sont capables grâce à ceci et à d'autres outils permettant par exemple de réinitialiser à la demande son IP ou le chemin permettant d'établir une connexion entre la machine et un serveur, d'assurer une navigation anonyme. Il est utile de noter que ces Darknets n'utilisent pas les routages commun que tout le monde connaît (tel que .com, .org, .net etc...), cela est une des raisons pour lesquelles les robots d'indexation ne peuvent pas trouver les pages et les sites qu'ils permettent de voir, ils utilisent cependant souvent les protocoles classiques comme "https://". Malgré les outils dont ils disposent , il est souvent recommandé de se prémunir d'autres protections pour y naviguer en minimisant les risques (en sachant que même avec tous les moyens possibles déployés, le risque 0 n'existe pas). Nous allons citer quelques Darknets : Freenet, I2P, GNUnet (le système d'anonymisation proposé par le projet GNU) et bien sûr le célèbre Tor, utilisant le routage .onion. Alors ces Darknets, à quoi servent-ils ? Ils peuvent servir à échanger des informations via des messageries anonymes qu'elles soient instantanées ou non, en sachant que de tels messageries permettent les échanges sur des sujets politiques dans des pays où il n'est pas permis d'exprimer son avis, mais il est aussi possible de surfer normalement sur le Clearweb de manière anonyme afin de ne pas être espionner en permanence, cela est toutefois déconseillé car une connection malencontreuse sur un réseau comme facebook peut compromettre immédiatement la couverture fournie par le Darknet utilisé, ils permettent aussi l'édition de blogs et le partage de fichiers de manière privé ou anonyme. Tout cela constituait la partie plutôt légale, mais bien sûr de ceci émerge de multiples possibilités illégales comme par exemple l'accès aux différents marchés noirs où vente d'armes ou de drogues sont possibles, dits "crypto-marché" car reposant sur le principe du "mixer" en utilisant le bitcoin pour rendre les auteurs des transactions intraçables ainsi qu'un système dit d' "escrow" qui contrairement à sa signification française sécurise les transactions via l'arbitrage d'un administrateur, ou encore des sites à caractère pédopornographique, qui sont présents en faible quantité et ne résiste pas bien longtemps grâce aux nombreuses attaques des "White Hat" (comprendre hackers gentils, travaillant souvent pour le gouvernement mais pas toujours ) ou encore des sites tenus par des personnes promouvant la violence afin de faire prévaloir leur idéologie et promulge donc des moyens d'user de la violence. Ainsi le Dark Web peut être un formidable outil d'expression libre, permettant de contourner la surveillance de masse, mais il n'est pas sans risque.
Les légendes du Dark Web :
Dans le but de terrifier la population pour qu'ils n'aillent pas sur le Dark Web ou simplement pour faire du buzz, de nombreuses rumeurs circulent sur celui-ci et ont été allègrement relayées par les médias. Bien sûr à part dans les cas où la supercherie est démontrée, il n'y a pas moyen de vérifier la véracité des rumeurs à moins d'en faire l'expérience soit-même. L'une d'elles est qu'il existerait une partie du Web encore plus profonde que le Dark Web est qui serait accessible uniquement grâce à un ordinateur quantique, appelé le Marianas Web, en référence à la fosse des Mariannes, qui abriteraient des cartels entiers, des mafias et des réseaux terroristes. Même si ceci à été démontré comme étant une mauvaise blague ayant pris de l'ampleur, de nombreuses personnes pensent tout de même qu'il existe en effet une partie plus profonde encore que le Dark Web accessible uniquement par des communautés ciblées et qui abriterait donc potentiellement des organisations comme celles évoquées précédemment. Une autre légende très connu sur le Dark Web est celle des Red Rooms, il s'agirait de vidéos en live comme on peut en voir lorsque l'on regarde nos personnalités préférées jouer à des jeux-vidéos, sauf qu'ici des gens seraient torturés et tués en direct, avec possibilité de payer pour donner des instructions au bourreau. Même s'il n'y a aucun moyen de vérifier ou non l'existence de tels choses, des éléments peuvent nous laisser penser que ce serait difficile, notamment en mettant en lumière le fait qu'une diffusion en direct en utilisant un Darknet est pratiquement impossible car ceux-ci pour permettre l'anonymat et les nombreuses fonctions qui en découle perdent énormément de vitesse, autrement dit ils sont très très lents, rien que pour afficher une simple page avec seulement du texte il faut attendre assez longtemps, alors une vidéo qui plus est en live serait impossible à visionner tant la qualité serait mauvaise.
